Evaluer l’investissement dans une raffinerie

L’investissement dans le secteur du raffinage pétrolier, qui exige énormément de capitaux tout en étant exposé à la volatilité du marché, doit être réalisé dans le cadre d’une vision à long-terme, parfois supérieure à 20 ans. Qu’ils prévoient de raffiner leur propre pétrole ou d’en importer depuis d’autres pays, les pays africains doivent mettre en place des conditions favorables au développement de raffineries pétrolières locales, solides, pérennes et compétitives.

 L’Afrique étant devenue l’un des marchés mondiaux enregistrant la plus forte croissance de la consommation de produits pétroliers raffinés, certains regrettent l’échec, ou les timides efforts, des tentatives africaines pour développer des industries locales et durables dans le secteur de l’aval, et notamment des capacités de raffinage pétrolier. Selon ces commentateurs, le continent a ainsi « perdu » des milliards de dollars de revenus potentiels dont il a tant besoin, l’Afrique exportant 8% de la production mondiale de pétrole brut et important l’équivalent de toute la hausse mondiale de la demande de produits blancs.

Les raffineries extérieures au continent satisfont à l’heure actuelle environ 66% de la consommation de produits pétroliers de l’Afrique, égale à 4 millions b/j. La demande progressera d’environ 300 000 b/j d’ici 2020 selon CITAC et, avec la hausse limitée des capacités de raffinage, la plus grande partie de cette demande supplémentaire sera satisfaite par les importations directes.

Afin de s’écarter de cette tendance sans cesse croissante à la hausse des importations de produits, les gouvernements doivent se concentrer sur la mise en place d’un environnement économique et réglementaire permettant de développer des capacités durables de raffinage pétrolier dans le pays.

Cet article identifie les problèmes essentiels doivent être résolus avant qu’un investisseur potentiel puisse être suffisamment confiant pour avancer sur un tel projet,
que ce soit pour une nouvelle usine ou l’amélioration d’une existante.

Par David Bleasdale, CITAC Executive Director – Avril 2018

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