Une nouvelle décennie pour le raffinage en Afrique
Le secteur africain du raffinage continue de se développer, en se heurtant à des difficultés mais également en saisissant de nouvelles opportunités. Les projets faisant les gros titres de la presse, comme la raffinerie de Dangote, d’une capacité de 650 000 barils par jour, suscitent une bouffée d’optimisme dans le secteur. Mais le continent reste un importateur net de produits et un exportateur net de pétrole brut, ce qui amène à se demander s’il y a un espace libre pour les investisseurs sur le marché.
Les évènements récents que sont la propagation de la pandémie de coronavirus et l’effondrement des prix pétroliers ont démontré la volatilité à laquelle doit faire face l’industrie du raffinage. Le défi pour ceux qui cherchent à développer des projets sur le continent sera de présenter un concept susceptible de résister aux pressions du marché tout en restant économiquement justifié. Cela requiert un niveau élevé de gestion des risques professionnels et de compétences opérationnelles, dans une industrie exigeant beaucoup de capital et caractérisée par des marges volatiles, liées aux évènements internationaux.
Les principaux défis pour les raffineurs sont les suivants :
- L’évolution des spécifications applicables aux carburants routiers
- Les spécifications soutes de l’OMI 2020
- La concurrence des installations de taille mondiale en dehors de la région
- Les incidents techniques et les programmes de maintenance
- Le financement
Malgré un environnement opérationnel difficile, un large éventail de projets est en cours de développement en Égypte, en Algérie, au Gabon, au Sénégal, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Ouganda et en Angola. Cet article met en lumière les critères qui déterminent les projets de raffinage réussis en Afrique et la manière dont ils vont façonner l’avenir de l’industrie sur le continent.
Extrait du Zoom sur l’industrie publié dans le rapport de CITAC sur le Marché du pétrole en Afrique subsaharienne, avril 2020
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